Obsession(s)

Dimanche 29 novembre. 12h30. en presque direct

Trois heures et vingt kilomètres ne suffiront pas pour rejoindre Elizabeth. Rien que sa voix au téléphone a suffi à réveiller mes sens. Une conversation simple, sans sous entendus, nos vies au bout des lèvres, le quotidien. Après avoir raccroché, pendant les premières minutes, sa voix ne voulait plus quitter mon esprit, comme une ritournelle agréable à l'oreille. De sa voix, je me suis mis à penser à son visage et à ses joues de porcelaine qui se teintent de rouge quand son souffle devient court. J'ai tenté d'occuper mon esprit en me cuisinant quelque chose, me détourner du désir comme si ce n'était pas le moment. Son corps, même à distance, a commencé à me faire bander. J'ai résisté un peu mais une fois le plat dans le four, le minuteur sur 35min, je savais que j'allais craquer.

Le bruit du four qui ventile, la pièce baignée de la lumière grise d'un dimanche froid de novembre. je tire un rideau pour être à l'abri des regards. Allongé sur le lit, les yeux fermés, j'embarque pour un mystérieux voyage sur le corps d'Elizabeth. Je commence par ses cheveux, et je descends lentement pour n'oublier aucun détail, comme un ralenti image par image.

Rien n'est meilleur que dans ces moments la. Le corps a chaud, le cerveau envoie tout un tas de messages pour bloquer les pensées négatives, tout devient clair. Illusion délicieuse de l'excitation. Ma queue, emmenée par les caresses de ma main droite, se dresse petit à petit. 

Je vois sa bouche qu'elle mordille pendant qu'elle joue avec ses tétons. Les épaules en arrière, la tête inclinée pour dévoiler son cou. Que j'aime quand elle est comme ça. Une peinture italienne qui ne demande qu'à être regardée sans fin jusqu'à se perdre dans un nouveau détail.

Je ne pense plus qu'à elle. J'ai envie d'elle. je sais que je ne peux pas. Bien sur l'excitation accentue cette obsession. Sans doute le cerveau reptilien qui ne nous laisse pas tranquille tant qu'on ne jouit pas. Mais il y a plus que cela. Il y a elle, qui me rend dingue, qui sait comment faire surtout. J'ai connu des femmes qui m'excitaient, qui m'obsédaient. On a tous connu ça, on ne pense qu'à ça, jour et nuit, la tension monte, mais ça redescend. Avec elle non. Elle me fait sortir de ma zone de confort, elle m'emmène bien plus loin que tous les articles que j'écrirais ici. Je crois connaitre une situation, une position, une caresse, et elle parvient à réinventer chaque plaisir. Hypnose du plaisir, drogue en libre accès !

Je lui envoie un message pour lui dire que je deviens fou, que j'ai envie d'elle, que je me branle en pensant à elle. Sans grande conviction car je sais qu'elle n'a pas le même rythme de vie que moi et qu'il est peu probable qu'elle soit réceptive à mes envies à l'heure du déjeuner. Pas de réponse. Je renvoie un message tout en continuant à me branler plus fort. L'envie de jouir se fait sentir. J'ai remonté mon pull sur mon torse pour pouvoir gicler sur mon ventre. Mon jean sert un peu mes couilles, je l'ai juste déboutonné. Je n'ai pas pris le temps de me mettre nu. Brut de moi. L'avantage du confinement seul. Personne ne regarde. 

Mon téléphone sonne. Facetime sonne. C'est elle. Je décroche, pris de court. Son visage apparaît. J'entends du bruit autour. Elle est dans la cuisine. Je la vois qui épluche des pommes. 

- jouis pour moi. 

- ... la? comme ça ?

- c'est pas ce que tu veux ?

- si si mais t'as pas l'air au calme

- va au bout et gicle je te dis

- ok

Décontenancé par le moment mais néanmoins très excité par la situation, je reprends mes esprits et ma queue par la même occasion. Le téléphone dans la main gauche, la queue dans la main droite. J'accélère les mouvements, de plus en plus rapidement, en serrant mon gland à chaque passage de ma paume. 

Elle remonte sa main contre son sein, je sais qu'elle joue avec son téton. Elle mordille sa lèvre inférieure, se redresse et les épaules en arrière elle incline la tête pour dévoiler son cou. 

Les derniers soubresauts de ma queue libèrent une douce chaleur sur mon ventre dans un orgasme intense.

Elle sourit en me regardant. 

Que c'est bon. 

 

un autre facetime ? 






 


 


Commentaires

  1. C'est dingue ces liens différents qui se créent avec les nouveaux ( qui ne sont plus du tout nouveaux) outils . Chaud!

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Oui des liens différents qui s'avèrent presque évidents avec la distance. Mais pas pratique de tenir le téléphone :-)

      Supprimer
  2. Hummm j’ai adoré ton histoire. Coquine qui demande de jouir pour elle sur Facetime, ça donne des idées ;)

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire