Aller-retour

Vendredi 13 novembre 2020 - Campagne française. 14h

                                                  

Cuisiner dans une maison peut sembler banal pour beaucoup de gens mais quel plaisir incroyable quand on vit dans un appartement toute l'année. Evidemment j'ai plus de temps qu'à l'accoutumée mais le lieu change toute l'expérience. Les petits carreaux noirs et blancs usés sur le sol, la grande table en bois marquée par les souvenirs et surtout la porte vitrée qui donne sur la véranda qui elle même regarde le jardin. Laisser le potage mijoter sur le feu en mangeant le bout du pain frais, découper les fruits de saison, pommes, poire, clémentine en écoutant la radio. Manger en cuisinant, plaisir ultime.

Et puis il y a ce moment ensuite, se poser dans la méridienne de la véranda avec un café, et un fond de musique, chauffé par le soleil qui tape sur les vitres.


La digestion, le calme, la douceur de vivre à mon rythme, sans aucun impératif, je me laisse aller doucement. Je ferme d'abord les yeux en écoutant la mélodie, en me concentrant uniquement sur la voix, les notes, les rythmes lent qui me bercent. Les paupières dans la lumières, je vois la vie en jaune...on sonne à la porte. C'est elle. Elle a terminé sa journée plus tôt et elle s'est dit qu'un petit détour par la campagne serait une bonne idée. Je lui propose un café, elle me suit et s'installe entre mes jambes sur la méridienne, en s'allongeant sur moi. 


- tu allais faire une sieste ? me demande-t-elle

- Possible oui, pourquoi? tu as une autre idée ?

- possible aussi...laisse toi faire.

Elle se retourne sur moi, la voila sur le ventre, le visage au niveau de mon ventre. Elle défait ma ceinture. Déboutonne mon pantalon, le baisse un peu et sort ma queue de son boxer. Je n'ai pas bougé, ma tasse de café dans une main, sa joue contre l'autre. Elle passe sa langue sur ma queue, lentement. le bout de sa langue vient réveiller mon gland qui se tend d'un coup. Ses doigts frottent mes cuisses, mes couilles, je frémis. Elle attrape mon sexe dans sa ma droite, la redresse vers son visage et l'enfonce avec délicatesse entre ses lèvres. La chaleur humide de sa bouche sur ma queue envahit tout mon corps. J'ai beau savoir à quel point elle sait s'y prendre avec moi, je redécouvre à chaque fois les plaisirs qu'elle m'offre. Sa salive coule partout sur mes couilles, elle glisse sur moi en aspirant un peu plus fort à chaque descente et relâche quand elle remonte. Je me demande encore comment je n'ai pas déjà joui tellement l'intensité est forte. Elle me branle en même temps qu'elle me suce, elle me suce en même temps qu'elle me branle. Je sens que ça monte, ma respiration s'accélère, mes jambes se tendent. Je lui demande de ralentir, elle ne m'écoute plus. Elle veut tout, tout de suite, dans sa bouche, c'est elle qui contrôle. Je me concentre, je tente de sortir de l'excitation, elle le voit alors elle me branle plus fort en me regardant dans les yeux. C'est la fin. Quand elle fait ça, impossible de résister, je m'abandonne dans sa bouche. Je la sens collée contre ma queue à profiter de mes spasmes incontrôlés...Elle me sourit, se redresse. enlève sa robe, sa culotte et vient poser ses genoux de chaque coté de mes épaules

- à toi !

- oh oui...

Mon portable vibre, je m'en moque, le boulot attendra...ma bouche grande ouverte n'attend plus que sa chatte trempée...

Mon portable vibre à nouveau, j'ouvre les yeux pour voir qui m'appelle, le soleil m'éblouit un peu...c'est elle. je décroche

- Allo...?

- Oula, je te réveille la non ?  

- On dirait bien, mais dis moi

- Rien de spécial, je pensais à toi et je voulais juste te dire que j'avais très très envie de te sucer...je pensais même faire un aller retour pour te venir te retrouver

- Oui je sais

- Comment ça tu sais ?

- Comme ça pour rien...

(la suite de la conversation est privée, interdiction de la raconter m'a fait promettre l'intéressée...)


Maudit confinement 













Commentaires

  1. Je ne sais pas si il est si maudit que ça , non ? :)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Non pas si maudit que ça, mais la frustration se fait quand même sentir jusque dans mes rêves :-)

      Supprimer
  2. Oh purée! Excellentissime!!
    C’est assez troublant de me retrouver dans votre écriture. Encore plus troublant que vous soyez un homme. Non pas que les hommes ne puisse conter comme vous le faites, non un autre blogueur le fait formidablement bien de temps en temps... Mais cela reste assez troublant pour moi. J’aime beaucoup cette petite espièglerie où l’on vous emporte puis l'on vous ramène à la réalité le sourire en coin. Similaire au cheminement d'un orgasme.
    Car dans le fond, je suppose que chaque situation est vraie mais racontée différemment (c'est souvent le cas en ce qui me concerne).

    J’aime ces histoires de sexe ancrées dans la banalité de la vie. Vous percevoir dans votre cuisine, éprouver ce sentiment de quiétude, sentir ces parfums, l’entendre arrivée... Bref être transportée.

    Néanmoins, le doute ou la surprise est arrivée lorsque vous annonciez que vous alliez à votre tour lui donner du plaisir. Je me suis dit "ah! ouais! il est capable de faire ça!" Je ne connais que très peu d’homme qui puisse repartir dans une « caresse gourmande » presque aussitôt après avoir joui. Il y a bien souvent ce temps de latence. Mais avec l’esprit on fait tellement de chose, c’est ce qui est formidable.

    Ça faisait un siècle qu’un blogueur n’avait plus titillé mon esprit! Merci, c’est génial à lire.

    Le titre est hyper bien choisi.

    (Ok, ça fait un peu critique de texte... Mais non, lorsque j'aime, j'adore souligner tous les détails qui ont fait un grand bien à mon esprit. 😍)

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci beaucoup pour cette gentille et précise critique littéraire ! ça fait bien plaisir de lire ce type de message de bon matin :-)

      Je n'ai pas dit que l'excitation était revenue immédiatement, mais l'envie était la, et je n'avais pas besoin de ma queue pour m'occuper d'elle...

      Supprimer
  3. Envie d'un aller-retour ... <3

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire