La découverte

 Elizabeth venait de temps en temps à Lyon. Elle avait fait une partie de ses études dans la région et quelques évènements de la ville l'amenaient à prendre un ou deux jours pour en profiter. La première fois que nous nous sommes vus en sachant qu'il allait se passer quelque chose, l'été venait de se terminer. Il était 16h30, les parents trépignaient devant l'école au coin de la rue. Je terminais mon café à une terrasse avant de la rejoindre dans l'appartement qu'elle avait loué pour le weekend. Excitant ce rendez vous dans la ville que j'habite au quotidien mais dans un appartement que je ne ne reverrai sans doute jamais. C'est différent d'un hôtel. On se crée une petite histoire, comme une autre réalité, tout est identique mais décalé de quelques rues. Un café différent, des sons d'écoles presque pareil, des façades qui se ressemblent. L'appartement est au troisième étage, j'aperçois la fenêtre ouverte alors que je me dirige vers la porte de l'immeuble. Je tape le digicode, je pousse la porte rouge et j'entre dans le hall rempli de boites aux lettres. Une seconde porte avec un interphone. Je cherche le nom qu'elle m'a donné, j'appelle. 

- c'est moi

- je t'ouvre, 3ème droite

Elle m'attend sur le palier, je l'aperçois dès le premier étage. J'ai déjà envie d'elle. Je ne vais pas le montrer. pas tout de suite. Mais je vais quand même l'embrasser. ou pas. je ne sais pas. La dernière fois est si loin dans mon esprit.




Me voila en face d'elle. Finalement je l'embrasse, comme si nous étions ensemble. Naturel, comme si nous nous étions quitté le matin. J'entre dans une grande pièce, un bel appartement, haut de plafond avec deux grandes fenêtres qui donnent sur la rue. Je me penche comme pour revoir mes pas. Les enfants crient dans la rue. Les parents se dispersent. L'air est doux, les vacances ne sont pas si loin, tout est léger. Elle m'enlace par derrière et pose ses lèvres contre ma nuque. Je frémis. je souris, elle ne le voit pas. Mes pieds décollent un peu du sol, je ne lui dis pas, elle ne le remarque pas. Elle m'entraine vers le canapé pour discuter. Au début on ne fait que parler, puis entre chaque sujet on s'embrasse, sur le canapé, comme un premier rencard. Entre chaque mot on rigole en s'embrassant, on s'attrape la langue, on se mordille, tout est excitant et tout est simple. Il n'y a rien en jeu, aucune pression. On finit par ne plus se dire que quelques mots entre chaque baiser tellement nos corps sont aimantés. 



Il est déjà 20h30...le temps est passé si vite. On hésite à sortir pour diner mais non, on se commande à manger pour continuer de s'embrasser en attendant le repas. Le livreur sonne à la porte. Je meurs de faim, elle non. Elle me regarde manger en picorant dans mon assiette. Elle enlève sa jupe découvrant sa culotte en dentelle. Je pose mes couverts. Le lit dans la pièce d'à coté nous appelle pour le dessert. 

Allongés l'un sur l'autre, son appétit revient, elle me dévore des yeux pendant que j'écarte ses cuisses pour lui bouffer la chatte. Elle garde son teeshirt. le dos contre le dessus de lit, les jambes pliées. Je n'arrive pas à décoller ma langue. Elle tremble. On ne pouvait plus reculer. On avait tant parlé de ce moment qu'on se demandait s'il arriverait un jour. J'avais l'impression de connaitre son corps tant je l'avais imaginé par le passé. j'aime enfoncer mes doigts dans ses cuisses pendant que ma langue brulante glisse en elle, tournoie sur son clito dressé de désir. Elle appuie ma tête contre elle, fort. Je ne peux presque plus respirer, j'adore ça. Je bande comme c'est pas possible. Je me mets nu, elle me regarde me déshabiller en se caressant les seins. Putain ce que je bande pour elle. Je me branle un peu en la regardant se branler. Quelques minutes à quelques cm l'un de l'autre sans se toucher. Je pourrais jouir sur elle la. sur le lit. sur la couette. sur ses pieds peut être, mais pas plus loin, soyons honnête, ce n'est pas un film !

Je me penche pour attraper mon jean sans la quitter des yeux, je sors une capote de la poche. Je la fixe en l'ouvrant. Elle se met un doigt en me matant enfiler la capote sur ma queue. Je m'approche d'elle, on se fixe toujours. Je m'allonge, attrape ma queue de la main droite, la cale contre son doigt encore en elle, et laisse le gland s'engouffrer lentement. Nos lèvres s'emboitent, nos langues s'emmêlent, nos yeux se chargent de désirs, nos coeurs s'emballent. On baise. sans changer de positions. On ralentit, on accélère, On s'arrête. Parfois c'est elle qui vient trouver ma queue d'un coup de bassin, parfois c'est moi. C'est le plaisir qui donne le rythme de cette baise asynchrone. Pas de régularité, que des surprises, des soubresauts, des détours. Le cap, c'est de ne pas en avoir ensemble. Elle jouit sans prévenir, je jouis sans prévenir. Je m'allonge à coté d'elle, on reste comme ça de longues minutes en se caressant sans un mot. Les bruits d'enfants ont laissé la place à la nuit, les bars se sont réveillés. Je me lève pour fermer les fenêtres du salon. Il fait noir dans la chambre quand je reviens, je me glisse dans le lit contre son corps chaud. Je l'embrasse tendrement. Elle m'embrasse en retour. Elle disparait sous la couette. Toute la nuit, la découverte se poursuit. et encore aujourd'hui. 

Commentaires

  1. je profite du titre de cette note pour vous dire jolie découverte que ce blog, que je découvre par votre visite chez moi, Lyon est une ville gourmande, j'ai un souvenir ému d'une nuit dans l'hotel de paul bocuse à l'angle de la place bellecour , je m'en vais lire vos autres souvenirs

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    1. Merci beaucoup, belle découverte à double sens donc ! :-)

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