Allume la cheminée

 

 Mercredi 11 novembre 2020 - Campagne française. 16h30

 

Le mois de novembre est doux, très doux. La balade quotidienne s'installe progressivement comme un immanquable de ma journée. J'aime partir à n'importe quelle heure, le travail a distance me permet d'organiser ma journée comme je le souhaite et ma seule contrainte est la météo. Quel bonheur de m'être débarrassé de tous ces problèmes que je me trainais comme un boulet pendant le premier confinement.

Me voilà dehors. Explorant chaque jour un chemin différent. Le village à gauche de la maison permet de voir un ou deux êtres humains si l'envie venait à surgir. J'en doute, mais il faut bien satisfaire quelques besoins essentiels parait-il, et le vin dans cette région a décidé de flirter dangereusement avec le divin.

A droite la forêt. Soyons clair, Jack London et ses armées d'arbres à perte de vue ne sont pas de la partie et je ne risque pas de me perdre. Va pour la promenade dans les bois, j'espère bien que la grande méchante louve y sera. Au milieu d'une allée de peupliers, un chemin blanc, parsemé de petits cailloux qui rendraient jaloux le petit poucet, s'enfonce dans les bois. Je passe sur un petit pont de pierre qui enjambe un minuscule cours d'eau et déjà les odeurs des feuilles mortes, de l'humus emplissent mes narines. Les rayons du soleil serpentent entre les branches pour zébrer la terre d'un jaune orangé. Les couleurs d'automnes hypnotisent mes pensées comme les flammes d'un feu de cheminée et je vagabonde de souvenirs en souvenirs. Les fins de journées sont tristes, belles et tristes. Alors quand ce dimanche d'hiver elle était rentrée dans la maison comme une tornade avec son gros gilet en laine, son pantalon marron et ses bottes de caoutchouc, elle avait réussi à arrêter le temps. J'étais en train de lire dans le canapé blanc, calme et un peu endormi. Je ne me souviens plus de l'heure mais je me rappelle du ciel qui, hésitant entre le jour et la nuit, avait décidé de mélanger le bleu foncé avec des grandes lignes de rouge mordoré. C'était la fin d'un weekend merveilleux que je vous raconterai sans doute un jour, et malgré tout le bonheur des heures passées, je ne pouvais me réjouir du lundi qui approchait.

Dans ces moments la, elle respire pour deux et croyez moi ça vaut le détour.

"Allume la cheminée, je vais me changer et je reviens"

Je m'exécute. quelques vieux journaux et je pose deux grosses buches au milieu du petits bois. Le crépitement ne se fait pas attendre. comme moi les braises s'étaient juste assoupies. 

Le spectacle du feu commence, impossible de détourner le regard, et pourtant derrière moi, comme une guerrière revenue du combat, se dressait une déesse nue, éclairée par les flammes rousses qui s'animaient sur son corps. 

Si tu m'entends Etta, je vais y passer c'est sur : https://www.youtube.com/watch?v=-by8rCyHzn4

Une seconde et le dimanche soir se transforme en un mélange de plusieurs clichés amoureux que j'embrasse avec ardeur. J'ai peur. Elle va me faire l'amour, elle va me baiser, ses yeux sont plus décidés que jamais. Elle s'approche de moi et croyez le ou non m'allonge sur le sol juste à coté du feu, déboutonne mon jean et commence à me sucer. Il fait chaud. La lumière est folle. Je me mets à bander dans sa bouche. Fort. Elle le sent et s'arrête. Remonte vers moi. Me roule une pelle incroyable, et s'assoit sur ma queue, d'un coup, de tout son poids. Je sursaute, je ne m'attendais pas à ça. Elle reste assise sans bouger, se cambre en arrière, le coté droit de son corps en pleine lumière, le gauche dans l'ombre, c'est magique. 

Elle se retire. Avale tout mon sexe dans sa bouche puis se met à quatre pattes. "prends moi". Comme pour le feu, je m'exécute. J'attrappe ses hanches et je rentre d'un coup en elle. Ses bras fléchissent dans le mouvement. Nos gémissements s'accordent. Ce sera une baise puissante. Courte. Nous étions en sueurs, il faisait vraiment très chaud. Les coups de reins violents s’accélèrent. J'ai mal à la queue. Sous mon poids elle s'allonge entièrement au sol, sur le ventre. Nos peaux glissent l'une sur l'autre je sens mes couilles qui frappent contre son cul. Je jouis en elle, elle continue de me baiser et jouit à son tour. Je m'effondre sur elle, la bouche contre sa nuque trempée...les cheveux collés sur les épaules. c'est si bon.

Elle avait réussi à arrêter le temps. 

La balade dans la forêt se termine, j'ai trouvé le chemin du retour. La nuit approche. J'entre dans la maison, la cheminée est éteinte mais mon jean est un peu trop serré ce soir. A mon tour d'arrêter le temps en pensant à elle.

















 

 

 


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