Une Nuit en hiver

Quelques année auparavant – Paris, 8ème arrondissement

Il faisait déjà sombre quand nous nous sommes retrouvés dans les rues parisiennes. Nous nous étions déjà vu une fois auparavant, pour se rencontrer, se regarder autrement que par photos interposées, sentir si l’alchimie se prolongeait dans le monde réel.

Il devait être environ 22h je pense, il avait plu, il faisait un peu frais, mais suffisamment bon pour pouvoir marcher et discuter dehors. Le fantasme de découvrir Paris par le prisme du désir excitait beaucoup ma partenaire, Pauline. Nos conversations encore bien en mémoire, elle savait que le risque de se faire surprendre me rendrait fou, et que l’idée de faire l’amour en pleine nuit, dans un lieu que je ne connais pas, me faisait bander rien qu’en l’écrivant.

Nous discutons, comme si nous nous connaissions depuis longtemps. Nous avons les mêmes lectures, les mêmes études, bref nous oublions presque que le désir sexuel nous avait amené dans les rues de paris à cette heure. Le 8ème arrondissement a cet avantage d’être déserté la nuit laissant place à de grands immeubles qui jouent avec les ombres des quelques réverbères…une plaque brille dans la rue, un cabinet d’avocat, aucune lumière aux fenêtres, nous nous embrassons furtivement. Que ses lèvres sont douces sur ma bouche, je frémis…mais plusieurs personnes rentrent et sortent de l’immeuble, trop de passage, nous reprenons notre marche nocturne…Elle est excitée, me le dit à l’oreille, au milieu de la rue, je bande, elle le voit, pose la main sur ma queue quand nous sommes seuls.  Un couple sort d’un immeuble, nous sautons sur l’occasion, avant que la porte se referme. Comme des enfants qui jouent. Une allée encore éclairée se profile devant nous. Une vraie petite rue cachée, des portes d’immeubles de chaque coté, nous prenons la seconde, un vieil escalier en bois,  pas un bruit. Nous montons, premier étage, deuxième étage, troisième étage, au quatrième une fenêtre sur la rue éclaire nos visages, nous nous arrêtons la. Nos langues se rejoignent immédiatement, intensément. Nos mains explorent nos corps, ses seins sont d’une douceur incroyable, ses tétons durs et tendus….elle enlève son pull pour être plus a l’aise. Je sens que je perds mes moyens mais je ne le montre pas. je déboutonne son pantalon, elle rougit, et je glisse ma main entre ses cuisses. Tout est fort, rapide, elle me dit qu’elle adore, ça m’enivre de lui faire plaisir, qu’est ce que c’est bon de donner du plaisir,…sa chatte est trempée, elle s’excuse d’être si mouillée ! je lui réponds que c’est très excitant. Mes doigts en elle vont et viennent de plus en plus fort…elle se cambre, assises sur le sol boisé de cet immeuble silencieux….elle veut savoir si elle me fait bander…je lui répond que oui, elle me rétorque ; sors la…ohhhh ! un peu timide mais surpris par cette demande, je m’exécute, je me redresse, sur les genoux, je déboutonne mon pantalon, descend mon boxer noir pour attraper ma queue et la sortir devant Pauline. Elle sourit, s’avance, la lèche doucement puis la prend en bouche, d’un coup, que c’est bon, fort, puissant. Je continue de glisser mes doigts en elle, elle gémit la bouche pleine de ma queue brulante. Je regarde par la fenêtre et je réalise que je suis bien dans un immeuble que je ne connais pas, carressé par la lumière de la nuit. L’image est belle et incroyablement sexuelle. Le stress de la situation fait poindre mon orgasme et je demande à Pauline de ralentir tellement c’est bon. Elle comprend et se concentre sur son plaisir, je baisse son pantalon un peu plus pour pouvoir venir gouter son excitation. Hésitante, c’est vrai que nous sommes quasiment nus dans un escalier, la voilà allongée 10 secondes plus tard, le dos sur les marches et les jambes sur mes épaules….ma langue sur son clito brulant et trempé de plaisir, j’adore….elle se cramponne à ma tête, griffe ma nuque…je sens la jouissance venir, les mouvements saccadés de son bassin contre mon visage. Elle contrôle et me guide vers son plaisir. Elle serre ma tête contre elle, elle retient son gémissement, mais sa respiration est si rapide, elle souffle, serre les dents, mord sa lèvre inférieure….je sens sa jouissance dans ma bouche, nouveau pour moi.

J’avais oublié de jouir, mais je m’en foutais, j’étais bien, en rentrant chez nous, dans la rue, on se regardait, un peu amoureux, bien, heureux, le moment était partagé, unique. Tout ce que j’aime.  Nous étions ensemble. La situation était belle, forte, il y avait le sexe, mais sans le reste ça n’aurait eu aucun intérêt, sans la marche avant, sans les sourires dans la rue, sans la nuit qui nous rapproche, sans la lumière de minuit qui éclairait nos corps à travers les carreaux, sans tout ça le plaisir n’est rien. J’en suis persuadé.

C’est par cette histoire que je souhaitais commencer ce voyage avec toi, avec vous lectrices et lecteurs (si toutefois il y en a). Entre réalité et fiction, entre fantasme et moment vécu. Je pense souvent à Pauline.

Commentaires

  1. "Entre réalité et fiction"... Ce que j'aime… Romancer une partie de sexe pur et dur. C'est assez agréable à lire.

    Mais diable que s'est-il passé pour que vous envahissiez vos textes d'autant de gif?! Autant dans vos mots, vous nous laissez entrevoir, deviner… Suggérez… Mais les gifs! Ouille!

    Ceci dit, j'ai trouvé la parade! Bloquer les gifs... :P

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    1. Merci beaucoup.

      Il ne s'est rien passé. Je trouve ces gifs très beaux et très évocateurs de certaines sensations que j'ai pu ressentir. Tant mieux si vous êtes parvenues à les bloquer car ils ne vont pas disparaitre :-)

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  2. Sourire... Qui ne tente rien n'a rien. Je suis démasquée! Bravo! 😂

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  3. je salut vellini au passage, cela faisait un bail, je semble être le seul lecteur de genre masculin , bravo pour les illustrations et les gifs

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    1. J'ose espérer qu'il y a d'autres lecteurs et d'autres lectrices qui ne laissent pas de commentaires :-)

      Faites vous connaitre si vous nous lisez

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