Le reflet du plaisir

Ma vie,  souvent loin de Paris depuis quelques années, est bien plus calme aujourd'hui, à tous les niveaux. La plupart de mes histoires les plus folles se sont déroulées dans la capitale, mais récemment, le désir a décidé de poser ses valises dans ma région. 

Pauline, avec qui j'entretiens une relation amoureuse et charnelle depuis de longues années, est de passage non loin de chez moi. Notre histoire, nous aurons l'occasion de revenir dessus, est aussi simple que complexe. Nos sentiments se sont exprimés différemment au fil des périodes de nos vies. D'abord célibataire et moi en couple puis l'inverse, puis en couple en même temps, et enfin de nouveau célibataire et elle en couple...autant vous dire que nos moments partagés furent peu nombreux et intenses. 

Il y a longtemps que nous ne nous étions pas vus. Je dois avouer que la panique de partager un vrai moment avec elle, chez moi et pas au détour d'une ruelle ou d'un hôtel, m'a rapidement envahi. Nous nous connaissons par cœur et pourtant j'avais l'impression que nous allions faire l'amour pour la première fois, comme si les absences et le temps voulaient nous donner une nouvelle occasion de vivre cet instant pour la première fois.

Mon appartement - 14h15

Pauline arrive dans une vingtaine de minutes d'après son texto. J'essaie de bien m'habiller, je change trois fois de pantalon, deux fois de pull, je refais le tour des pièces de l'appartement pour vérifier que tout est parfait pour l'accueillir. Est ce que je sens bon? Mes cheveux sont ils bien coiffés ? J'ai de quoi boire, de quoi grignoter, j'ai dévalisé le supermarché en préservatifs. L'impression d'être à nouveau ce lycéen complètement perdu quand Lucie, une terminale, est venue me proposer de venir dormir chez elle.

L'interphone résonne dans le salon. Je sursaute. Impossible de reculer. Il faut y aller. J'ouvre. J'entends la lourde porte de l'immeuble qui se referme. Le bruit des pas qui la rapproche du troisième étage n'est rien en comparaison aux battements de mon coeur qui ne veulent pas ralentir.

Elle tape à la porte. J'ouvre. On se regarde, on se sourit, tout disparait autour de moi. Je ne sais plus ce que j'avais prévu, je dis l'inverse de ce que je voulais dire, j'oublie les boissons dans la cuisine. On s'embrasse, comme un couple, sans même se poser la question. 

Les baisers s'intensifient, sa langue lèche ma langue délicatement, c'est si agréable, je voudrais vivre en l'embrassant. Un pas de recul, pour reprendre nos esprits :

- je te fais visiter? 

- oui, ça me fait bizarre d'être chez toi...je peux poser mes affaires ici?

- oui oui bien sur, ou tu veux, sur le canapé la

Je ne lui avais même pas laisser le temps d'enlever son manteau en arrivant, quel idiot.

Le salon, la cuisine, la chambre, et la petite salle de bain, confortable mais sans cette baignoire dont je rêve temps pour prendre des bains avec elle. Elle voit les boites de capotes sur le coté du lavabo, elle rigole :

- tu penses que je reste une semaine ou quoi ?

- oué je sais, j'ai un peu forcé sur les achats la !

Le temps s'est arrêté à cet instant précis. je ne pourrais pas décrire ce qu'il s'est passé dans les secondes qui ont suivi. Elle m'a frôlé contre le lavabo, son parfum m'a enveloppé, nos regards se sont croisés à nouveau, et les baisers sont repartis de plus belle. Nos bouches se dévoraient de désir, tout semblait compatible à un point que je n'osais imaginer. Sa peau se colle magnifiquement à la mienne, sa langue semble parler à la mienne, ses mains connaissent mon corps comme si c'était le sien. Tout s'emballe. Je la plaque contre le mur de la salle de bain, je lui baisse son pantalon. à genoux, elle pose une jambe sur mon épaule, laissant apparaitre son sexe, un appel à étancher ma soif. Ma bouche se pose sur ses cuisses et ma langue brulante se sent à sa place, exactement entre ses cuisses, tout contre son clitoris. 

 Mais contrairement à notre moment dans l'immeuble. ça n'a pas duré. l'envie trop forte d'être en elle, de me coller contre elle et de pouvoir être ensemble, l'un contre l'autre devenait trop puissant. Je me suis relevé, j'ai baissé mon pantalon, elle a posé ses mains de chaque coté de mon lavabo, dos à moi qui venait de me glisser derrière elle. J'ai pris un préservatif, et d'un coup je l'ai prise. sans réfléchir. Tout ce temps que nous voulions prendre sur mon lit, faire monter l'envie, le désir, discuter, tout s'était évaporé. Nous étions ensemble sans vraiment comprendre ce qui se passé. Animal, intense, nous étions en train de parler avec nos corps. Je la prenais fort. Elle était face au miroir qui d'habitude ne voit que moi. Elle me regardait la prendre dans le reflet et je la regardais dans le miroir. C'était fou, je voyais ses yeux se fermer à chaque coup de rein. Chaque mouvement de ma queue semblait se voir dans la glace, nous avions chaud, très chaud dans cette petite salle de bain. 

 

Mes mains claquaient sur son cul qui se cambré contre moi. Sa voix se perdait dans son souffle de plus en plus en court. Je crois que jamais je n'avais vu un corps si beau contre le mien, chaque cm de sa peau claire éclairait la pièce. Mes mains courraient sur son corps pour agripper ses seins et pouvoir encore plus glisser profondément en elle. Je sentais l'orgasme monter. J’accélère. Elle me dit de jouir. Ce fut bref. à peine 10min. J'ai joui en elle, j'en avais presque oublié la capote. Je l'enlace et la serre contre moi, ma queue encore en elle, mon cerveau ne voulait pas que ce soit terminé...nous sourions bêtement dans cette salle de bain, avec nos pantalons sur les chevilles, encore à moitié habillés. Elle n'a pas joui cette fois la. Nous nous sommes rattraper plus tard, mais c'est une autre histoire.

Si un jour Pauline découvre ce blog, elle se reconnaitra forcément. Elle n'en connait pas l'existence. Nous ne voyons plus ces derniers temps. Le confinement et la vie sont passés par la...mais je sais que notre destin est lié d'une manière ou d'une autre. Et les orgasmes qu'elle m'a offert son sans doute les plus beaux et les plus surprenants que j'ai pu vivre dans ma vie. J'espère encore en vivre avec Elle...

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

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