C'est ouvert


"71 rue des chênes verts. La maison aux volets bleus. Je laisse le portail ouvert, la clé est sous le pot de fleur sur la fenêtre. Je t'attends nue sur mon lit. Viens me faire jouir avec ta langue. Pauline"

Il est 11h00. Je suis bien réveillé et pourtant j'ai relu le message une bonne dizaine de fois avant de réaliser. Au fur et à mesure que je repassais les mots dans ma tête, mes battements de coeur devenaient plus rapides, mes membres se crispaient d'envie et de panique. C'est bien son numéro, c'est bien elle, mais que fait elle à cette adresse, ici, aujourd'hui ?  
Pourtant, plus je paniquais à l’idée d’y aller, plus je me dépêchais d'enfiler ma chemise, mes chaussures. à peine le temps me regarder 15 fois dans la glace de peur de louper le détail atroce.
je monte dans ma voiture, je démarre mais je suis déjà dans une bulle. Je conduis en pilote automatique, ce n'est pas très loin de chez moi et je connais bien les rues. J’étais stressé, mais j’aimais ça. Ce moment si spécial, ce moment ou on ne recule plus, on est en plein dans ce genre moment. Je trouve une place au début de la rue. J'aperçois la maison. Une très belle maison en pierre. Les volets bleus. Le haut portail en métal s'ouvre. Mes pas sur le gravier doivent annoncer mon arrivée. Je glisse la clé dans cette porte que je ne connais pas. Je rentre. Un couloir, face à moi, sur ma droite un grand salon, j'aperçois un piano dans un coin. Ou suis-je ? je continue mon exploration et découvre peu à peu l'ensemble du rez de chaussée, pas de chambre, je vais devoir monter. j’adore. Une culotte sur la première marche de l'escalier m'indique le chemin. A l'étage un couloir à nouveau. Plusieurs porte, une seule entrouverte, je m'y aventure. Je m'attendais à une ambiance tamisée, presque intimiste. Pas du tout. Une immense chambre, deux fenêtres ouvertes sur grand jardin. Les oiseaux chantent, la pièce est baignée de lumière. C'est presque un rêve. Allongée sur le lit, la tête vers moi, elle est la, nue, magnifique, ses longs cheveux bruns sur ses épaules. Je m’approche, sourire aux lèvres, elle se redresse pour être assise a cote de moi. Elle  m’embrasse. Un baiser simple. Un baiser qui éveille les sens, le corps en alerte. Des bouches qui se touchent, s’effleurent, se caressent en même temps. Mon corps aussi se réveille, la panique laisse place à  envie. Elle me susurre à l’oreille de rester habillé, et que ma langue et mes mains sont mes seules armes pour aujourd’hui. 
Son corps est beau, chaud, et n’appelle que baisers et caresses. Qu’il en soit ainsi.
Mes mains glissent sur sa peau, découvrant chaque petit secret de son être, un grain de beauté sur le ventre, une tache de naissance dans le dos, une cicatrice au bras droit, une courbe, un frémissement quand mes doigts se posent, sa peau qui se graine de frissons
Elle s’allonge sur le dos, ferme ses yeux, et écarte légèrement ses cuisses comme pour appeler mes lèvres vers le plaisir. Je frémis, ma queue est dure et coincée dans mon jean, c’est à la fois inconfortable et excitant.
Je goute ses seins. Délice que je crois redécouvrir à chaque fois. Ma langue navigue sur les courbes de sa peau, descendant toujours plus vers le bout du monde.
Hmmm que c’est bon quand ma langue vient se poser entre ses cuisses, il n'y a toujours qu'un moment comme celui ci. Elle se cambre légèrement au contact brulant et humide de ma langue sur sa chatte. Je la goute, l’effleure du bout de mes lèvres, son clitoris tout dur et humide se frotte contre toute la longueur de ma langue. C’est exquis. Ses cuisses entre mes bras, je me perds dans le plaisir. Je m'abandonne entièrement. Je cherche une forme de transe, un état de contemplation dans l'action. Lentement mes mouvements s’intensifient. Ma bouche boit et se délecte du corps de ma partenaire, qui se cambre toujours plus, se tourne, bouge comme pour éviter que je repasse ma langue. C’est comme un combat qui ne peut mener qu’au plaisir, un combat sain. Je ne peux être qu’a l’écoute de ce corps qui s'anime devant moi.  



Je continue de lécher, c’est si bon, sportif et tendre, intense et lent, deux de mes doigts glissent en même temps en elle, enfermant son plaisir entre ma langue et mes doigts.
Elle se cambre de plus en plus, je sens la jouissance arriver, j’ai de plus en plus de mal a contrôler ses mouvements de cuisses et de bassins, mes doigts vont et viennent et ma langue dure continue d’effleurer son clito. j'ai de plus en plus de mal à maintenir mon visage entre ses cuisses. elle gémit, plus fort, le souffle court...et puis plus rien..son corps retombe sur le lit. une respiration rapide, les yeux ouverts, elle me regarde. Je me mets a sa hauteur. On se fixe. Moi habillé. Elle nue. Et la. Elle me roule une pelle extraordinaire. Entre une première fois et la maitrise totale d’un baiser, mais une pelle gigantesque. Un moment de fou. 
Je quitte la chambre, je descends l'escalier. je passe devant le piano. Il y a une grande glace dans l'entrée. Je me regarde une seizième fois dans la glace, plus longtemps cette fois qu'en partant. Les cheveux en vrac, la chemise encore humide. Je bande encore. La frustration a parfois du bon.


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